Texte : Karine Tessier
Depuis une semaine, Montréal vibre au rythme du Festival international Nuits d’Afrique. À l’occasion de cette 28e édition, plus de 600 artistes venus de 35 pays sont en ville pour divertir petits et grands.
Toujours très populaire, le Village des Nuits d’Afrique s’installera au Quartier des spectacles pour cinq jours d’activités gratuites, du 16 au 20 juillet 2014. Parmi les nombreuses prestations offertes, voici celles que Fragments Urbains vous suggère d’inscrire à votre agenda.
Les Lions noirs – 16 juillet à 14:25
Ce groupe, formé l’an dernier, fait partie des Étoiles du Métro, un programme lancé en 2012 par la Société de transport de Montréal. D’origines multiples, les membres de la formation proposent des mélodies atmosphériques, ponctuées de percussions, dans un style qu’ils ont baptisé international groove. À découvrir à Nuits d’Afrique… avant de les recroiser dans une station de métro pendant votre trajet quotidien vers le bureau.
Féfé – 16 juillet à 20:05
Quelques jours après avoir mis le feu au Cabaret du Mile-End, le Coup de cœur de cette édition de Nuits d’Afrique remet ça à l’extérieur. Ex-membre de la formation hip-hop Saïan Supa Crew, ce Nigérian issu de la banlieue parisienne évolue en solo depuis 2009. Mais plusieurs l’ont découvert l’année suivante, alors qu’il a interprété en duo avec le rappeur K’Naan la version française de Wavin’ Flag, l’hymne officiel de la Coupe du monde de soccer 2010. Irrésistibles, les compositions de Féfé flirtent avec le hip-hop, la soul, le reggae, la chanson française et les rythmes africains, le tout assaisonné de quelques solos de guitare décoiffants. Cramponnez-vous, ça risque d’exploser.
Sierra Leone’s Refugee All Stars – 16 juillet à 21:30
L’histoire du groupe à elle seule mérite qu’on s’y attarde. À la fin des années 1990, le Sierra Leone est déchiré par une guerre civile qui dure depuis une décennie. Dans un camp de réfugiés, des musiciens se réunissent et jouent pour apaiser la souffrance de leurs compagnons d’infortune. Aidée par le Centre d’étude et de coopération internationale, une ONG canadienne, la formation lance un premier album en 2006. Sur des mélodies traditionnelles, auxquelles se mêlent jazz et reggae, les Refugee All Stars chantent l’espoir et la paix.
British Dependency – 17 juillet à 20:05
Originaire d’Anguilla, le trio propose un reggae teinté de soca, de zouk et de calypso. Créé en 2010, c’est trois ans plus tard qu’il se fait remarquer à l’international. Après avoir enregistré un troisième album à Kingston en Jamaïque, les membres de British Dependency sont partis en tournée aux États-Unis, invités par les célèbres Wailers, puis au Canada. Difficile de ne pas se laisser envoûter par les compositions sensuelles de ces Caribéens.
HK et les Saltimbanks – 18 juillet à 21:30
Vous avez sûrement déjà entendu le morceau « On lâche rien ». Chanson-thème du candidat d’extrême-gauche Jean-Luc Mélenchon lors des présidentielles françaises en 2012, c’était aussi l’une des favorites des manifestants du Printemps Érable chez nous. La musique de HK et les Saltimbanks, qui plaira assurément aux fans de Zebda, allie chanson française, sonorités maghrébines, hip-hop, reggae et rock. Sur scène, les artistes livrent leurs textes revendicateurs dans une ambiance festive. Fait inusité : sur leur dernier album, lancé en 2012, on trouvait une version reggae… d’« Amsterdam » de Jacques Brel. Pas banal.
Tabou Combo – 20 juillet 21:30
Demandez à vos amis antillais, ils insisteront pour que vous assistiez à la prestation de ces ambassadeurs du kompa. Fondé à Pétionville en 1968, le groupe remporte l’année suivante un concours à la télévision haïtienne. En peu de temps, la formation devient l’une des plus célèbres du pays. Après un hiatus de quelques années, en raison de l’exil de certains membres, Tabou Combo reprend du service en 1971. Depuis, ces légendes enchaînent les albums et les tournées, qui les mènent de Miami au Japon, en passant par la France.
Site Web officiel du Festival international Nuits d’Afrique : http://www.festivalnuitsdafrique.com/