Texte : Karine Tessier
Du 3 au 10 août, se tient à Montréal la 26e édition du festival Présence autochtone, le plus important événement du genre dans la province. L’an dernier, les différentes activités ont attiré 150 000 spectateurs en salles et sur les sites extérieurs. Encore cet été, les fidèles et les curieux peuvent découvrir le talent de 150 créateurs d’ici et d’ailleurs : cinéastes, musiciens, artistes visuels, écrivains. Fragments Urbains vous partage ses coups de cœur de la programmation.
La sélection de courts et longs métrages de Présence autochtone recèle de petits bijoux. Un mois avant le début de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées, lancée par le gouvernement libéral de Justin Trudeau, il faut voir le documentaire Our Sisters in Spirit, le 9 août. Le jeune réalisateur Nick Printup tente d’y expliquer ce fléau, lui qui a des liens amicaux ou familiaux avec neuf de ces femmes.
Vous préférez la fiction? Chasing the Light, de Blackhorse Lowe, est toute une expérience! On y suit les péripéties d’un scénariste dépressif, suite à sa rupture amoureuse. Un film qui brouille les frontières entre drame et comédie, entre documentaire et expérimentation, projeté le 6 août.
À noter également, deux présentations gratuites, le 9 août : Mana Wairoa Maori Pacifica, un programme de courts qui dépeignent la réalité des autochtones du Sud-Pacifique. Et Le Dep, de Sonia Bonspille-Boileau, un suspense qui a beaucoup fait parler dans la dernière année, à voir en plein air.
Le Dep (Version française) from Le Dep de S. Bonspille Boileau on Vimeo.
L’exposition Classic Rock de Riel Benn est un arrêt obligé sur votre parcours à Présence autochtone. On craque complètement pour ces pochettes de disques rock réinterprétées, pour les relier à la cause amérindienne. Vous n’avez aucune raison de la rater, puisqu’elle est présentée en deux volets. D’abord, à l’Espace Ashukan pour la série complète d’œuvres originales, jusqu’au 20 septembre. Puis, sur la rue Sainte-Catherine, en reproductions grands formats, jusqu’au 7 août.
Que vous aimiez vous trémousser sur des rythmes pop, rock, folk, reggae ou électro, il y a un concert pour vous, du 4 au 7 août, à la Place des Festivals. Ce grand lieu de rassemblement a été métamorphosé pour la durée du festival. La scénographie, signée Michel Marsolais, est à couper le souffle : tipis et maison longue illuminés, cervidés dans les fontaines, et projections murales de Caroline Monnet et Michel Poulin.
Vous y trouverez également de la bouffe de rue autochtone, qui ravira le palais des nombreux foodies montréalais. À l’ardoise : pulled bison au poivre rouge et thé du Labrador et hot-dog de wapiti et fleur d’ail! À moins que vous vouliez goûter la sopa de piedra, la « soupe de roches », un plat traditionnel de la région d’Oaxaca, au Mexique, mitonné par le chef César Gachupin De Dios. Pourquoi « soupe aux roches »? Parce que ce plat de poisson est cuit sur des pierres chauffées à vif!
Pour toutes les informations : www.presenceautochtone.ca
Bel article,bien détaillé.