Crédit: Raphaël Nikiema.

La 61e saison du Théâtre Denise-Pelletier s’annonce électrisante. Cette institution de l’est de Montréal offrira au public des pièces mettant en vedette des personnages en quête d’absolu, évoluant dans des univers troublants, et explorera des thématiques bien de notre temps. En ouverture : Michelin, un solo sur la vie rurale, et une relecture contemporaine du classique de la littérature Peau d’âne. Zoom sur une programmation audacieuse, sous la direction artistique de Claude Poissant.

Michelin

Ce récit initiatique est une ode à l’appartenance, mais aussi à la différence. Michelin est le premier texte du comédien Michel-Maxime Legault. C’est d’ailleurs lui qui montera sur les planches pour donner vie à ce personnage issu d’un milieu rural, qui nous racontera les épisodes ayant marqué sa vie. Mise en scène par Marie-Thérèse Fortin, la création a d’abord été présentée en Abitibi-Témiscamingue. Après son passage à Denise-Pelletier, la production sera en tournée québécoise en 2025. Parue sous forme de roman en février dernier, l’œuvre est déjà en réimpression. À la salle Fred-Barry, du 28 août au 21 septembre.

Peau d’âne

Écrite et dirigée par Félix-Antoine Boutin et Sophie Cadieux, cette adaptation du célèbre conte de Charles Perrault illustre la quête identitaire d’une femme, qui revêt divers masques pour tenter d’accéder à la liberté. Un coming of age on ne peut plus actuel, à notre époque où nos vies sont façonnées par le regard des autres, notamment sur les médias sociaux. Le spectacle met en vedette Sophie Cadieux et Éric Bernier. À la salle Denise-Pelletier, du 25 septembre au 19 octobre.

Crédit: Raphaël Nikiema.

Aussi à la salle Denise-Pelletier, cette saison

En 1964, Iphigénie, de Racine, a été la première pièce présentée au public du Théâtre Denise-Pelletier. Cette saison, c’est une réécriture de ce mythe antique qui nous est proposée, signée par l’auteur portugais Tiago Rodrigues, dans une mise en scène d’Isabelle Leblanc.

Autre classique, Orgueil et préjugés, de Jane Austen, adapté par Rébecca Déraspe et dirigé par Frédéric Bélanger. Il est bien difficile de résister aux histoires d’amour tumultueuses des sœurs Bennet, à l’aube du XIXe siècle en Angleterre. La musique a été composée par le duo québécois Gustafson, qui avait ravi les spectateurs.trices avec les mélodies de La nuit des rois, jouée au Théâtre du Nouveau Monde, il y a deux ans.

Crédit: Raphaël Nikiema.

Le prince, essai sur le pouvoir politique de Nicolas Machiavel, devient une comédie de science-fiction, grâce à la plume d’Olivier Morin et de Guillaume Tremblay, du Théâtre du Futur. La compagnie, derrière les pièces Clotaire Rapaille l’opéra rock et La vague parfaite, nous a habitué.e.s à des productions éclatées, à l’humour délicieusement absurde.

Crédit: Raphaël Nikiema.

Aussi à la salle Fred-Barry, cette saison

Ma vie rouge Kubrick, c’est ce roman fascinant de l’écrivain québécois Simon Roy, dans lequel il tisse des liens entre ses traumatismes familiaux et le chef-d’œuvre cinématographique de Stanley Kubrick. Dirigée par Eric Jean, la création est jouée par Mickaël Gouin et Marc-Antoine Sinibaldi. Un must.

Monstres, de Marie-Ève Bélanger et mise en scène par Marie-Andrée Lemieux, est une fiction basée sur les témoignages bouleversants de jeunes adultes ayant récemment quitté le système de placement de la Direction de la protection de la jeunesse.

La femme de nulle part, écrite et dirigée par la comédienne Anna Sanchez, a connu un beau succès au festival Jamais Lu. On y suit une femme qui refait son parcours identitaire, après avoir découvert une photo de sa grand-mère prise en Algérie.

Premier volet d’un projet documentaire d’envergure, OH! Canada – Chapitre 1 : L’Est du pays aborde la survie de la langue française de l’Ontario aux Maritimes, avec une touche d’humour. Le texte est signé Noémie F. Savoie et Danielle Le Saux-Farmer, qui se charge également de la mise en scène.

En reprise, deux productions qui abordent les thèmes anxiogènes de l’environnement et du jeu politique. Dans Plastique, de Félix Emmanuel (aussi à la mise en scène) et Zoé Girard, une distribution masquée nous invite dans le futur, alors que le pétrole est chose du passé.

Crédit: Vanessa Fortin.

Puis, dans Le poids des fourmis, de David Paquet et dirigée par Philippe Cyr, des adolescent.e.s s’affrontent lors d’élections scolaires. L’œuvre a reçu le Prix littéraire du Gouverneur général et le prix Françoise-Graton pour la scénographie d’Odile Gamache.

Pour clore la saison de belle façon, le Théâtre Denise-Pelletier présentera la huitième édition du Scriptarium, un laboratoire d’écriture réservé aux auteurs.trices de la relève. La joyeuse bande d’artistes sera épaulée pour l’occasion par Elkahna Talbi et Rose-Anne Déry, qui agiront à titre de mentore et de metteuse en scène.

Pour toutes les infos sur la saison 2024-2025 du Théâtre Denise-Pelletier, c’est ici.

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